Wing Chun et débutants, à quoi vous attendre ?

Dès la première année, les élèves découvrent des applications de self-défense, en lien direct avec les mouvements qu’ils apprennent. Cela donne du sens à leur pratique et les aide à mieux comprendre l’utilité des gestes étudiés.

Parallèlement, un travail en solo très approfondi est mis en place : formes traditionnelles, mouvements élémentaires, exercices posturaux. Ce travail, exigeant et intense, pose les premières briques du style. Il demande une grande concentration et construit progressivement un corps adapté au Wing Chun.

Les exercices traditionnels à deux (chi dan sao, lap sao, chi sao) ne commencent que plus tard. Ils ne sont pas des techniques figées, mais des outils de transformation corporelle : amélioration de la posture, renforcement du dos, des jambes, des tendons, développement de qualités musculaires spécifiques, etc. Ces exercices évoluent au fil du développement de chaque élève.

En fin de première année, les élèves réalisent que notre Kung Fu ne repose pas sur des « techniques », mais sur un système de transformation du corps. Le Wing Chun vise à créer un corps capable de faire face au combat rapproché, sur le long terme. Les premiers bénéfices sont souvent liés à la santé : meilleure posture, équilibre renforcé, stabilité du bassin et du dos. L’aspect martial du style n’émerge que lorsque ces fondations sont en place — notamment la capacité à s’ancrer dans le sol.

Dans notre clan, il faut en moyenne trois ans pour commencer à comprendre la première forme du Wing Chun : Siu Lim Tao.